
Le deuxième cycle des études de médecine est communément appelé « externat de médecine » et ca recommence à chauffer pour les carabins !
Trois objectifs en tête pour chacun :
1. ne tuer personne
2. avoir un rang de classement suffisant aux ECN pour obtenir son poste d’interne rêvé !
3. Apprendre la technique secrète du TR
A la sortie du 1er cycle, l’étudiant connaît les grands mécanismes du corps humain, a un bagage important en sciences fondamentales et sait désormais faire l’examen clinique d’un patient. Toutes ces compétences, il va les mettre en œuvre et les approfondir dans des contextes pathologiques.
Infections urinaires, orientation diagnostique devant un déficit neurologique, polyarthrite rhumatoïde… Ce sont 345 “items” qui constituent le programme de ce deuxième cycle. L’externe en médecine a 3 ans pour assimiler les manifestations cliniques, les mécanismes physiopathologiques et les démarches thérapeutiques appliquées à chaque pathologie de chaque discipline (cardio, dermato, urologie etc.) de la médecine ! Il partage alors son temps entre les cours à la fac, les stages à l’hôpital, le travail personnel à la BU et les séances de préparation aux ECN.
Les cours
Le programme du 2ème cycle se découpe en 11 modules transdisciplinaires d’une part comme “l’apprentissage de l’exercice médical”, “de la conception à la naissance” ou encore “le handicap”. Ces enseignements se font sous forme de cours magistraux et de travaux dirigés, en plus petits groupes. On observe parfois quelques initiatives innovantes : jeux de rôle, travaux interfilières (avec des étudiants d’autres formations de santé) ou encore entraînement en centre de simulation (sur mannequins). Elle restent malheureusement trop peu nombreuses.
Nous devons également participer à trois séminaires portant sur la médecine générale, les addictions et les risques sanitaires.
Les stages
Les stages occupent la moitié du temps d’un externe : soit tous les matins, soit par périodes ( alternance de n semaines de stage et n semaines de cours). L’étudiant passe en général dans 4 services différents au moins par an, qui correspondent si possible aux cours qu’il suit en parallèle (mais c’est loin d’être toujours le cas !).
Certains terrains de stage sont obligatoires :
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un stage de chirurgie ou anesthésie-réanimation
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un stage de gynécologie
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un stage de médecine générale
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un stage de pédiatrie
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un stage de médecine interne ou de gériatrie Certains stages sont recommandés comme la psychiatrie ou
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un stage en laboratoire, hospitalier ou de recherche agréé. Malheureusement, il n’est pas toujours possible pour tout le monde de passer sur ces terrains de stage en raison d’un trop grand nombre d’externes par promotion.
En stage, le compagnonnage est de mise : les anciens aident à la formation des plus jeunes ! En effet, ce sont bien souvent nos internes qui nous prennent sous leurs ailes, qui nous apprennent les “ficelles du métier”. Les chefs de clinique sont en charge de l’enseignement des étudiants, certains organisent des petits cours rien que pour les externes du service, d’autres demandent à ce que les externes présentent des cas en staff (une présentation d’un cas de patient rencontré dans le service avec la prise en charge, et bien souvent un rappel de cours pour les autres externes présents) ou à la visite. Il existe de nombreuses façons d’organiser cet enseignement en stage, tout dépend de l’encadrement prévu par les médecins du service ! Si certains stages sont particulièrement formateurs, avec des cours, un véritable encadrement, la possibilité de faire des gestes, d’être associé à la prise en charge du patient etc… D’autres sont malheureusement des stages de “secrétariat”. Tout dépend de l’encadrement prévu et… de l’externe ! Sachez que si vous montrez une véritable motivation pour apprendre, une envie de vous investir dans la vie du service, vos chefs seront d’autant plus enclin à vous apprendre !
En général, le matin c’est la visite, on passe en revue chaque malade, on établit son plan de soin, ses traitements, on effectue la surveillance… Même si dans certains stages la visite pour un externe se résume à “pousser le chariot” et à “faire des bons de sortie”, dans d’autres les externes sont réellement associés à la réflexion, on leur pose des questions, on leur explique le raisonnement employé dans le diagnostic et la prise en charge de Mr X… ce qui est très formateur.
Outre le service comme on le connaît habituellement, les externes peuvent souvent aller en consultation avec leur senior, aider au bloc lors des stages de chirurgie, être dans les services d’hospitalisation de jour…
L’après midi, pour ceux qui y sont, ce sont les entrées des patients. Ainsi, l’externe doit bien souvent aller voir les patients qui viennent d’arriver pour interroger le patient et procéder un examen clinique complet.
Dans certains stages, l’externe a l’occasion d’effectuer des gestes, des ponctions lombaires, des biopsies cutanées, des intubations…
Les stages sont soumises a une validation, dont les modalités doivent être définie au sein de la faculté. Ce qui est plus ou moins bien fait. Certains ont de réels objectifs de stage, transmis en début de stage aux étudiants, voire un entretien à la fin du stage pour évaluer celui ci. D’autres ne mettent rien de tel en place.
Les gardes
L’étudiant doit également effectuer 36 gardes au moins pour valider son 2ème cycle, ces gardes s’effectuent le plus souvent aux urgences mais pas seulement ! Il y a énormément de gardes en gynéco, en ortho, en pédiatrie…
Les gardes, même si parfois éprouvantes, sont très appréciées par les étudiants qui acquièrent une autonomie (on est souvent les premiers à voir le patient aux urgences, à faire l’examen clinique et à poser l’hypothèse diagnostic…) et peuvent ainsi mettre en pratique les (nombreuses) connaissances acquises jusque la !
Le travail personnel
Le travail personnel est fondamental, surtout dans la préparation aux ECN. Vous le verrez, si certains enseignements sont très bien fait et permettent de retenir les connaissances fondamentales, d’autres le sont moins.
Ainsi de nombreux de livres pour chaque spécialité, orientés ECN afin de mieux vous préparer, sont en vente et disponibles dans vos BU. Il est parfois difficile de choisir, alors demandez a vos ainés ! Avec ces livres vous apprendrez non seulement les connaissances théoriques mais également la méthodologie. En effet, pour les ECN, la méthode de réponse aux questions est au moins aussi importante que la connaissance pure !
Les séances de préparation aux ECN
Comme tout concours, il existe des préparations en parallèle. Vous l’avez vécu en P1/PACES, c’est a nouveau le cas ici : prépa ou tutorat ?
Il existe de plus en plus de tutorats publics soit par les associations (d’externes ou d’internes) soit par la faculté. Elles sont généralement peu chères voire gratuites. Elles sont le plus souvent réalisées par les internes et chefs de clinique de la faculté mais toujours sous la coupe des professeurs universitaires. Nous vous invitons à vous renseigner sur ces tutorats auprès des étudiants qui y sont inscrits pour connaître leur satisfaction sur ces services.
Il existe également des établissements de préparation privés. Souvent bien plus chères, certaines offrent davantage de services que les tutorats mais ils ne sont pas toujours de indispensables à la préparation des ECN. De même, renseigne toi auprès d’étudiants qui y sont inscrits (attention, pas les étudiants présentant la prépa qui, eux, sont rémunérés pour te convaincre !).
Des ECN blancs sont également organisés. Ceux organisés à l’échelle nationale sont organisés par les prépas privées. Il en existe parfois à l’échelle régionale et sont organisés par les facultés (ex : Les ECN blanches Grand Ouest, par exemple, regroupe 6 facultés : Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes et Tours).
Bien souvent, en parallèle, les étudiants se retrouvent régulièrement en “sous colle” : 3 à 5 étudiants qui travaillent sur un sujet puis se corrigent les uns les autres. Cela permet de s’entraîner dans une ambiance plus détendue, de s’entraider et aussi de se mettre à la place du correcteur !
Les évaluations
L’étudiant doit démontrer ses connaissances lors des évaluations théoriques (partiels) mais aussi lors d’évaluations en stage ! Ces évaluations sont cadrées par les “Modalités de contrôle de connaissance” qui sont votées chaque année en conseil de faculté, elles doivent être communiquées aux étudiants ! N’hésite pas à transmettre tes commentaires sur ces évaluations à tes représentants étudiants afin qu’ils les fassent modifier, si besoin !
